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C'est moi sa mère tout de même!

21 décembre 2008

D'accord je débute comme mère mais faudrait pas exagérer (suite)

Qu'on ne se méprenne pas, je ne remets pas en cause les compétences des professionnels de la petite enfance, j'ai même le sentiment que l'essentiel de ces intervenants est ultra compétent. Ce que je conteste c'est la manière d'asséner des vérités qui n'en sont pas, à des mamans débutantes, parfois pleines de doutes et d'angoisses quant à leurs aptitudes.  Revenons à ma puéricultrice de PMI, je ne doute pas du savoir accumulé par cette professionnelle tout au long de sa pratique, ni de la qualité des soins qu'elle prodigue ni des conseils qu'elle dispense, ce qui me consterne c'est le peu de nuance dont elle fait preuve dans sa façon d'affirmer ce qu'elle présente comme une vérité scientifique. La vérité c'est qu'il y a autant de points de vue que de pédiatres, puéricultrices, médecins ou encore assistantes maternelles. Les faits en matière d'éducation des enfants, au sens large du terme, se contredisent sans cesse au gré des études scientifiques parues. Il y a quelques années, on diversifiait l'alimentation des bébés très tôt, on introduisait le lait de vache à trois mois sans se poser de questions. La tendance a changé, on diversifie plus tard, de façon très progressive et le lait de vache est proscrit avant six mois. La raison de ce changement; les allergies alimentaires. Elles justifient à elles seules toutes les errances des professionnels et du coup des mamans qui les écoutent. Mais s'il est plus que légitime et absolument incontestable qu'il faille prendre des précautions à cause d'elles, il est incontestable que cette vigilence donne lieu à des comportements à la limite de l'abus de pouvoir. Je rêve de rencontrer un pédiatre qui me dirait "moi je préconise telles règles, tels principes, mais vous n'êtes pas obligée de vous plier à ma pratique, car si je m'appuie sur des études scientifiques pour justifier cette pratique, d'autres études tout aussi valables préconisent des règles différentes voire contraires". Je rêve d'un pédiatre qui me dirait "vous pouvez donner des carottes à votre bébé de quatre mois même si moi je préconise de lui en donner seulement à six mois, vous ne serez pas une mère irresponsable pour autant, vous aurez seulement fait un choix qui n'est pas le mien". Je rêve d'un pédiatre dont l'humilité le pousserait à m'avouer que sa pratique n'est pas basée uniquement sur des vérités incontestables mais parfois sur des faits dont la véracité est régulièrement remise en cause.

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21 décembre 2008

D'accord je débute comme mère mais faudrait pas exagérer!

S'il est un sujet sur lequel tout le monde a un avis, c'est bien celui de la maternité. Votre mère, votre belle-mère, vos amies, votre boulangère, tout ce petit monde y va de son commentaire et semble s'être donné le mot pour remettre en cause vos moindres choix éducatifs y compris les plus anodins. Mais tant bien que mal vous trouvez les parades à ce harcèlement. Votre mère trouve que vous ne couvrez jamais assez votre bébé, vous relativisez car vous gardez encore des souvenirs cuisants des gros bonnets en laine avec écharpe et gants assortis qu'elle s'acharnait à vous faire porter en plein mois d'avril, ainsi que ces horribles sous-pull en acrylique qui vous faisaient tant transpirer. Vous lui rappelez gentiment le nombre de bonnets et d'écharpes oubliés et égarés à jamais dans la cour de l'école, abandonnés dans un coin parce que vous ne pouviez pas courir sans perdre cinq litres d'eau! Généralement cela suffit, au moins pour un temps, à calmer son ardeur à transformer votre bébé, d'habitude si frais et rosé, en gros poupon emmitouflé, rougeaud et dégoulinant! Vos amies allaitantes vous font remarquer, non sans une certaine perfidie, que les bébés nourris au biberon sont statistiquement plus malades que ceux allaités, vous leur rappeler, non sans une certaine perfidie, la liste de toutes leurs angines, bronchites et autres rhumes, dont vous avez subi le récit par amitié, et leur demandez avec l'air de ne pas y toucher: "je ne me souviens plus, ta mère, c'est six ou neuf mois qu'elle t'a allaitée?" Bref il est une catégorie de gens dont vous arrivez à peu près à canaliser l'infatigable manie conseillère, appelons la " les non professionnels". Là où ça se gâte c'est quand vous devez affronter la fronde de la deuxième catégorie, les "professionnels". Ceux là, ce sont des coriaces. Rien à voir avec les premiers, ils sont diplômés. Ne vous avisez même pas d'exquisser le moindre début d'une envie de répliquer quand la pédiatre de la maternité où vous venez d'accoucher, après avoir, professionnellement bien entendu, retourné dans tous les sens votre bébé venant à peine de finir son biberon, vous lance d'un air glacial qu'il a des régurgitations, elle s'empresserait de vous dénoncer auprès des services sociaux! N'imaginez même pas avoir une discussion, d'égale à égale pensez vous, avec la puéricultrice de la PMI, pourtant si sympathique d'habitude, le jour où, lors d'une banale pesée, vous lui annoncez que vous avez commencé la diversification alimentaire à quatre mois et demie avec le feu vert de votre médecin; la diversification alimentaire c'est à six mois point! Et là tout est bon: vous êtes trop naïve et vous laissez embobiner par les messages publicitaires de l'industrie agro alimentaire pour bébés qui préconisent une diversification à quatre mois pour vendre leur came, alors que vous, mère dévouée, avez pris soin de faire cuire carottes, courgettes, pommes et potiron avec amour et n'avez pas acheté le moindre petit pot, la diversification trop tôt favorise les allergies, et qu'importe si personne ne s'accorde sur le "trop tôt", bref un vrai dialogue de sourd.

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